Plusieurs nouveaux spécimens de Pararhizomys, un muroïdé du Néogène tardif dont on sait peu de choses et qui n’était représenté auparavant que par l’holotype, soit une mâchoire provenant de Fugu, province de Shaanxi, ainsi que par un crâne recueilli en Mongolie occidentale, permettent de caractériser le genre plus adéquatement. Nous passons en revue tous les spécimens connus appartenant à ce genre, incluant le nouveau matériel de Lantian, près de Xi’an dans la province de Shaanxi, à 600 kilomètres au sud de Fugu. Les restes dentaires de Lantian montrent les caractères primitifs suivants : les plis rentrants sont plus courts et la base d’émail est moins ondulante. Ces caractères sont utilisés dans la diagnose d’une nouvelle espèce. Pararhizomys qinensis, de Lantian, est plus petit que l’espèce-type et, de par son âge (Miocène tardif précoce), est vraisemblablement plus ancien. Aucun argument convaincant ne vient étayer l’attribution du genre Pararhizomys à l’une des familles connues, bien que son inclusion dans la famille Rhizomyidae ne soit pas à écarter. Selon une autre hypothèse, Pararhizomys serait un membre tardif d’une lignée indépendante de muroïdés archaïques.
Mots-clés : Pararhizomys, rongeurs muroïdés, Miocène, Chine, Lantian.
Traduction: Michel Chartier. 38 Jodoin, Varennes, QC J3X 1R2 Canada.